"Les bagnards du canal de Nantes à Brest"

ce film sera projeté à la médiathèque de Rostrenen le mardi 25 juin  2019 à 18h (entrée gratuite)

échos du tournage

Réalisation : Pierre Mathiote
Scénario : Jean Kergrist et Pierre Mathiote
Genre : docu-fiction de 52 minutes
Coproduction : Cinergie Productions, France 3 Ouest,  France 3 national
http://www.cinergie-productions.fr/
Début du tournage : septembre 2008
Diffusion à l'antenne : 28 novembre 2009 à 15h25 sur FR3 Ouest (9 départements)
et deux fois en 2010 sur FR3 national
BANDE ANNONCE DU FILM
Photos : Pierre Mathiote, Mathieu Pélicart, Thierry Jeandot, Jean Kergrist

helicam


8 août 2009 : La prise la plus compliquée.
L'hélicam (petit hélicoptère avec caméra télécommandée située dans une bulle) vient de décoller pour filmer l'entrée de la tranchée.
L'image est prévue au générique de début et de fin du film.

Il a fallu renoncer au cinébulle (caméra sur mongolfière) prévu au départ, à l'image beaucoup plus stable, car les vents, sur plusieurs mois, ne sont jamais tombés à moins de 10 kmh (condition d'utilisation du cinébulle).

Avec l'hélicam, il a fallu s'y prendre aussi à plusieurs fois :
-l'hélico ne montait pas assez haut. Il a fallu tout arrêter pour commander et installer un moteur plus puissant.
-puis l'hélico, suite à une panne moteur, est tombé à l'eau. Il a fallu le démonter pièce à pièce pour le faire sécher. Heureusement, cette fois là, la caméra n'était pas à bord.



pierre30 et 31 mars 2009

Dernières prises de vues au Camp de Glomel


Jean Jacques Le Bozec, en tournant son champ pour y semer le maïs, percute de sa charrue une énorme pierre.
Elle correspond à l'endroit précis où se trouvaient les cuisines du camp, au centre du grand rectangle (90 x 54 mètres).

On enlève la pierre (photo).
Sous la pierre, une multitude d'objet : porcelaine, briques réfractaires, ustensiles divers... 


objets



On improvise un camp de fouille.

Une équipe, avec détecteur de métal, continue à prospecter le champ. Une autre creuse à l'emplacement de la grosse pierre (sous la tente).

On en ramènera de nombreux clous de charpentier -pas étonnant : l'ingénieur Lecor, pour construire le camp, avait fait venir de Brest, début 1823, des charpentiers de marine- ainsi que divers objets métalliques, dont un boulet et une pièce de monnaie de l'époque.





LUNDI 15/12/2008

archives Reprise du tournage aux archives départementales 22. 


Le "cinéjib", sorte de grue à contrepoids sur laquelle s'installe le cadreur, est mis en place sur le travelling. La préparation du plan demande plusieurs heures. Il en restera 20 secondes à l'écran.

(à gauche de la photo : Virginie Shneider, chef lumière)




Ce dispositif permet, sans changer de plan, de cadrer au plus resserré sur la signature d'un des protagoniste de l'histoire -en l'occurrence, il s'agit d'une lettre de Lecor, l'ingénieur départemental des ponts et chaussées de l'époque- tout en élargissant -zoom arrière-  en passant par dessus les rayons des archives, jusqu'à la vision de la salle des archives dans son ensemble.
Dans le film la prise sera montée à l'envers : du plan d'ensemble à la signature de Lecor. De cette manière la netteté est plus facile à obtenir sur le plan serré.


MARDI 30/09/08
richer1 kerficel













Tournage autour de Pontivy.
-Ile des recollets, au bord du canal. (photo de droite)
-Hauteur de Kerficel (commune de Malguenac). Derrière le champ de Maïs on devine la ville de Pontivy. (photo de gauche) À l'époque des faits (août 1830) le maïs ne gênait évidemment pas la vue sur Pontivy.

Philippe Richer (écharpe rouge) raconte à Jean Kergrist l'arrivée des mutins sur la ville.
À l'annonce des Trois Glorieuses (fin juillet 1830) 467 bagnards s'évadent du bagne "sans permission".
250 marchent sur Pontivy. Les Pontivyens pensent qu'ils vont mettre le feu à la ville.
Charles Beslay, l'entrepreneur (et ancêtre de Philippe Richer) prend son cheval pour les rattraper. Il réussit, par la seule force de son verbe, à les faire revenir sur Glomel.
Il monte ensuite à Paris à cheval, réclamer leur libération.
Ce qui sera obtenu 10 jours plus tard.

Philippe Richer s'est signalé à notre existence par la sortie d'un livre sur son ancêtre. Nous sommes ensuite entrés en relation amicale. Il est énarque, Conseiller d'Etat et ancien ambassadeur de France au Vietnam.


LUNDI 29/09/08
 
Au château de Ker Saint Eloy (Glomel)
Rencontre entre :
-Philippe Richer (lunettes), descendant direct de Charles Beslay, entrepreneur de la tranchée, futur doyen de la Commune de Paris en 1871
-et Le vicomte De Saisy, descendant direct du maire royaliste de Glomel en 1830.
dans la salle du château -autrefois la mairie- où se rencontraient leurs ancêtres, l'un républicain convaincu, l'autre royaliste acharné. La courtoisie est de rigueur. Le décor n'a pas changé d'un iota en deux siècles.

Accroupi : Pierre Mathiote, le réalisateur.
saisysaisy1

rostrenen
archivesR








à l'extérieur une équipe filme la montée dans les escaliers de la Cité administr. 

MERCREDI 24/08/09

clocher
Aux archives de Rostrenen : J.K. tourne les pages du registre des décès de l'année 1826 : les condamnés et gendarmes décèdent en masse "suite de fièvre intermittente".

À l'époque personne ne comprend ce mal étrange. En fait il s'agit du paludisme.

le chercheur français Alphonse Laveran
ne découvrira l'agent transmetteur -le moustique- qu'en 1878.



camionFr3Août 1830 (après les 3 Glorieuses) : le drapeau tricolore flotte sur le clocher de Glomel. 467 condamnés s'évadent du bagne !
(Au "Cinéjib" : Marie Fauvel)

drapeau photos Pierre Mathiote
                                                                                        jungle

Patrick Soquier dans la jungle glomelloise

maquette


Une maquette à l'emplacement où jadis fut implanté le camp

archives

 

 

Un premier film de Jean Kergrist bien déjanté

photoAffiche reduite
 

Tourné en Bretagne en 1983, le film (1heure 03, couleur, bilingue) est aujourd'hui numérisé et disponible en DVD (cf la rubrique "La boutique").

Le thème : un missionnaire hirsute débarque sur le continent breton, logo du Crédit Agricole au cou, afin d'y convertir les indigènes. Il traîne derrière lui un énorme corbillard lui servant de roulotte. On apprend peu à peu qu'une mission secrète lui est aussi assignée : capturer un breton vivant  pour le musée de sa congréation. Mais à quoi reconnaître un breton ?


On a le plaisir de retrouver, autour de Jean Kergrist (le Missionnaire) et Gwénaël Hamon (le petit breton) :

-les comédiens de Folle Pensée (Roland Fichet, Annie Lucas, Julien Simon, Hugues Charbonneau, Daniel Joffre, Paul Rose, Martine Tauzig...)
-Glenmor, jouant son propre rôle de barde, accroché aux branches d'un grand hêtre.
-Y-F Kémener interprêtant cantiques et complainte du Barzaz Breizh
-Le groupe Kornog, les Diaouled ar menez, la chorale Jef le Penvern
-Une troupe de bonnes soeurs à cheval, des gitans musiciens, des vaches en procession, des moutons en folie, des vagues, de le neige et du vent..

...et des silhouettes du Kreiz Breizh (Périg Baranton, Frédéric Bonhomme, José Rault, Jean Foucat, Frédéric Ruellou, Gaston Chevalier …)

 

dahut

Annie Lucas (Dahut) photo Dany Hamon

La belle Dahut, fille du roi Gradlon (Annie Lucas), essaye d'attirer le Missionnaire pour dedétourner de sa mission, prenant ainsi sa revanche sur un autre missionnaire (St Korentin) qui, jadis, l'avait engloutie quand elle fuyait la ville d'Ys envahie par les flots.

 "Au travers de cette fable poétique et loufoque, Jean Kergrist parvient à transmettre ses valeurs et ses idées politiques, avec un humour et un dynamisme qui détonnent."  Nolwenn et Maria Blanchard, La Bretagne au cinéma, édtions Riveneuve, 2015

"Du J.P. Mocky puissance 10" André Ghéroldi

 

 tremargat

Le missionnaire (Jean Kergrist) et son corbillard du côté de Trémargat

Lieux de tournage :

 

Quiberon, Erdeven, Carnac, Quimper, Tronoën, Tréguier, Le Faouet, Roc’h-Trédudon, Glomel, Kergrist-Moëlou, Trémargat, Plouguernével, Rostrenen ...

Production : ARC Quimper (Félix Le Garrec) , Directeur de production : Jean Rival

Image : Thierry Raimbault, assisté de Dany Hamon Son : Philippe Rival, assisté de Sylvie Fraslin. Régie : Alain Gouriou, assisté de Jean-Jacques Rault. Montage : Marc Blavet. Script : Dominique le Garrec. Photographie : Claudine Simon.