112 - Menhir

menhir     Autrefois les femmes celtes avaient coutume de se frotter le pubis à un menhir, afin d’améliorer leur fécondité. D’où la surpopulation galopante. À Glomel (22), pourtant en proie à la désertification, nos belles dames risquaient de gravement s’abîmer la foufounette, car, depuis une quinzaine d’années*, le menhir le plus haut de Bretagne a été entouré d’une triple rangée de barbelés, style Buchenwald.


    Quelques audacieuses avaient malgré tout l’audace de franchir la clôture monastique, mettant ainsi en péril la morale locale, protégée par les édiles, eux aussi locaux, qui n’ont jamais eu l’idée de demander au préfet l’expropriation du terrain, pour cause d’accessibilité au public d’un monument historique (classé en 1975, JO du 19/11) appartenant à tous.
    Il fallait donc y mettre bon ordre.


    Voilà pourquoi la propriétaire du terrain, voulant à tout prix le garder à son usage personnel (Elle doit ignorer l’existence des sextoys), a demandé récemment à la commune, après négociation avec la sous-préfecture et l'Architecte des Bâtiments de France (DRAC) d’installer un grillage avec poteau bétonné à 5 mètres de distance du monument historique. Plus question de prendre son pied ! Ni de près, ni de loin. D'ailleurs ce menhir a été érigé pour elle.
-"Gare à celles qui en approchent, monsieur le sous-préfet.
-À vos ordres, madame !"

    Les bonnes âmes de la commune respirent enfin. Donzelles et jouvencelles devront aller se frotter ailleurs. Un sujet d’étude pour Masters et Johnson. Une aubaine pour les vieux satyres
(photo) !

JK 

*cf un précédent papier, écrit sur le sujet en l'an 2000 :
 http://kergrist.pagesperso-orange.fr/pageprincipalecoeur.html#menhir

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