118 - Le feu

Lettre ouverte à

Monsieur Thierry Merret, président de la FNSEA 29

Monsieur,
    j’apprends par les médias que vous soutenez les actes de vandalisme dignes d’une scéne de guerre civile commis dernièrement à Morlaix. Pire, “ Vous tirez votre chapeau à ceux qui l’ont fait ”. Vous ne vous contentez pas d’un soutien, vous en rajoutez en félicitant les auteurs de ce saccage de biens publics. Cela s’appelle tout simplement l’apologie de la violence.feu     A vrai dire, nous n’en sommes pas surpris. Vous nous avez tellement habitués à la destruction de l’environnement, à l’arasement de talus, à la pollution de l’eau et des rivages, que quelques bâtiments de plus à vos trophées ne vous font pas peur. D’ailleurs, pourquoi auriez vous peur puisque vous et vos amis, vous bénéficiez d’une impunité remarquable et remarqueée ?
    En fait, vous manifestez par vos actions un mépris profond des biens publics, qu’ils soient naturels ou artificiels. La puissance publique, garante de ces biens, ne vous intéresse que quand elle vous accorde subventions et autres aides particulières.
    Rien ne peut justifier de tels actes, pas même les difficultés économiques que connaissent ces exploitants, difficultés qui vous incombent à vous et à votre syndicat qui encouragez les modes de productions intensives qui y conduisent. En quoi, est-ce soulager la détresse d’une corporation que d’en provoquer une encore plus grande auprès d’une autre qui remplit consciencieusement sa tâche de collecteur de l’impôt public ? En quoi se féliciter du terrible discrédit jeté sur l’ensemble d’une profession dont ces vandales se réclament ?
    Non, Monsieur, violence ne fait pas loi et complicité avec la violence est déjà violence. C’est pourquoi, nous appelons la puissance publique à clairement établir les responsabilités de ces actes et de ceux qui les soutiennent. Car, si justice n’était pas rendue, alors plus aucun citoyen ne saurait accorder la moindre confiance aux institutions de notre société. L’ Etat et ses représentants ne sauraient continuer à être faibles avec les forts et forts avec les faibles sans fissurer gravement le tissus social.
    Quant à nous, Monsieur, nous ne soutenons pas comme vous les casseurs, mais celles et ceux qui en sont les victimes directes. Qu’elles sachent que nous sommes en Bretagne des centaines de milliers à reconnaître leur travail, elles et eux comptables dévoués des biens publics naturels et artificiels. Graâce à leur travail nous pouvons en jouir librement et gratuitement. En ce sens, elles et eux méritent toute notre confiance car ils sont les garants du bon fonctionnement de notre société.
    Soyez assuré, Monsieur, de notre détermination.
Yves-Marie Le Lay



Halte à la casse des biens publics ! Soutien à celles et ceux qui en sont les victimes ! Mercredi à 18h Hôtel des Impôts de Morlaix!
Depuis cinquante ans la Bretagne et en particulier la ville de Morlaix subit régulièrement des destructions de bâtiments publics. Depuis cinquante ans et la libération d’Alexis Gourvennec organisateur du saccage de la sous-préfecture de Morlaix, une fraction du monde agricole et les organisations professionnelles affiliées n’ont comme seule forme de dialogue avec les pouvoirs publics que cette violence aveugle, dont sont victimes les agents de l’Etat qui remplissent leur tâche au bénéfice de la collectivité publique. Depuis cinquante ans, aucun responsable de ces destructions n’a pu être identifié. Aujourd’hui, cette impunité est telle que le président de la FNSEA et de la SICA félicitent les auteurs de tels délits, sans que jamais un procureur, un préfet, un élu ne portent plainte pour apologie de la violence. Pire, le Ministre de l’Agriculture reçoit l’un deux mercredi comme si de rien n'était.
Les associations de défense de l’environnement connaissent ces pratiques, parce qu’elles combattent leurs auteurs, qui sont les mêmes que ceux qui polluent les sols, l’air, l’eau, les rivages. Dans tous les cas, il s’agit de la même destruction des biens publics.
C’est pourquoi, les organisations sous-signées et d’autres à venir, appellent à un rassemblement citoyen mercredi à 18h auprès des ruines de l’Hôtel des Impôts à Morlaix avec deux mots d’ordre :    Halte à la casse des biens publics et Soutien aux travailleurs directement victimes de ces casses.
Le jour où un membre du gouvernement reçoit le président de la SICA, les citoyennes et citoyens défendront par leur présence l’Etat et tous les agents qui concourent à son fonctionnement. Que chacun assume la responsabilité de ses soutiens, Monsieur le Ministre à ceux qui défendent les casseurs, nous citoyennes et citoyens qui défendons celles et ceux qui en sont les victimes.
Par notre rassemblement nous dénoncerons cette politique de la terreur qui dure depuis un demi-siècle. Osons être les premiers dans l’histoire de la Bretagne à le manifester clairement et avec détermination.

Sauvegarde du Trégor, Sous Le Vent les Pieds sur Terre, Baie de Douarnenez Environnement, Bagne ...



COMMENTAIRE 25/09/14

-Le paradoxe de cette mise à sac de l'hôtel des impôts de Morlaix : une agriculture factice à bout de souffle, construite sur les subventions à l'export, c'est à dire vivant essentiellement du fric des contribuables, s'attaquent à ceux qui sont chargés de collecter le fric des contribuables : cela s'appelle se tirer une balle dans le cul.
-Autre paradoxe : dans le Télégramme de ce mercredi, René Pérez, rédacteur en chef, nous sort sa morale en éditorialisant à tout va sur les excès des casseurs, ignorant que son double, Pérez René, a, pendant des mois, dans
l'édition finistérienne de son canard, soufflé à longueur de colonnes sur les braises des bonnets rouges. À croire qu'il est maintenant affolé du monstre qu'il a largement contribué à engendrer.
-Ces bonnets rouges, brûleurs de portiques écotaxe, condamnés récemment à Rennes (Troadec, "grippé", n'a pu venir défendre ses enfants égarés), avec tout ce que Locarn compte de produits en Bretagne (surtout les produits d'importation, genre tricots, manioc, soja, farines animales en tous genres...), main dans la main avec les extrémistes d'Adsav et les FDSEA Merret et consorts, les le Fur, Le Mat, Troadec (s'il n'est pas "grippé")... tout ce que la Bretagne compte d'incendiaires ras du bonnet... et l'UDB (toujours aussi paumés les potes !), appellent à une manifestation pour la réunification de la Bretagne à Nantes le 27 septembre.
À vous dégoûter d'une Bretagne à 5 départements, que pourtant la majorité des bretons souhaitent ! Pas question de manifester avec de tels zozos (des écervelés, manipulés par des opportunistes et des marchands).
À la suite d'Anne de Bretagne, demandons carrément le rattachement de la couronne de France à la Bretagne !
JK