96 - L'armée se féminise

femmemilitaire…le défilé du 14 juillet en a été la preuve. Aucune militante femen dépoitraillée n’est venue troubler le cortège ce lundi dernier. Faut pas confondre la soldatesque avec les cloches de Notre-Dame. Pas d’intermittents non plus à l’horizon, malgré une chorégraphie finale interprétée par danseurs et danseuses pro.
    Après un corps de poilus réchappé de la guerre 14-18, forcément sans femmes car c’était pas dans l’air des tranchées, « La Madelon », interprété par une chorale militaire, donnait le ton de ce défilé new look placé sous le signe de la parité et du rebond dans les sondages
    Alors que dans la tribune officielle, le président et ses invités n’en finissaient pas de vérifier leurs nœuds de cravate –d’où l’expression « tête de nœud »- et les boutons de leurs vestes – toujours prêtes à être retournées-, les jupes apparaissaient enfin sur les Champs Élysée. Des caméras de TF1, placées ras du sol, se faisaient un plaisir de nous les montrer d’en bas. Hommage révolutionnaire appuyé aux sans culottes. Petit instant d’érotisme dans une liturgie solennelle consacrée au rituel guerrier.
femme2
    Certes le corps de santé des armées est déjà à 55% féminin. Soigner est une affaire de femmes. Pour tuer, elles ont encore des progrès à faire.
    Comme les différentes armes défilent par groupes et que, dans ces groupes, les plus grands sont placés devant, les femmes sont toujours reléguées aux derniers rangs. 
    Autre petite chance de tenir la vedette en tête de peloton : ceux dont la batterie de  décorations est bien pendante. Les femmes n’affichent que peu de breloques sur leur poitrine, à croire qu’elle n’ont toujours combattu qu’aux arrières lignes. Doublement donc reléguées aux derniers rangs.
    La poitrine : c’est là que le bât blesse et que le saint sa fesse. Suffit pas de l’avoir bien gonflée pour devenir une héros. Cet attrayant accessoire typiquement féminin serait, dit-on, plutôt lié à la procréation  (Pour les hommes ce sont les couilles. Celles de nos valeureux guerriers, hélas, ne se remarquaient point dans le défilé ! ). Donner la vie ou tuer, faut choisir ! Portée à hauteur de nibards, la mitraillette leur va pourtant si bien. Suffit ensuite de viser l’ennemi à l'endroit stratégique. Et à nous les médailles ! Plus glorieux que de pendre celles du grand-père dans l’escalier !

    Femmes parachutistes, fusiliers marins, pilotes d’avions, pompiers, ont osé troquer la jupe traditionnelle pour le pantalon de treillis. Au lieu du béret ou du képi, seul le petit chapeau désormais les distingue des mecs. Leur trop petite cervelle les rend encore inaptes à porter le grand béret blanc des chasseurs alpins.
    Sur la fin du défilé, un corps d’armée où les femmes n’ont que peu de chance de briller : les légionnaires à tablier de boucher, hache sur l’épaule. Ils doivent obligatoirement porter longue barbe au menton. Hélas, les femmes à barbe sont toutes réquistionnées par les cirques !

    La chorégraphie finale avec lâcher de colombes -un homme, une femme- sauvait in extremis la parité et rachetait celle, plutôt lourdingue, de la cérémonie du débarquement, le mois passé.

    Le président était content. Il serrait longuement les louches des spectateurs énamourés. Un seul regret : le sous-marin d’attaque la Perle, spécialement dérouté pour TF1, n’a pu défiler sur les Champs. C’est bien dommage ! Sûrement qu’il était affrété par Fellini, avec plein de femmes aux poitrines opulentes dans les ballasts ! Ou des poupées gonflables pour éviter le naufrage dans les sondages ?

JK

COMMENTAIRE 18/07/14

-ah ah les femmes dans l'armée ! je suppose que le convexe à hauteur de poitrine doit nettement perturber la ligne de démarquement dans les défilés du 14 juillet sur les Champs Elysées et pas que !
Iso