...à périodicité très variable, ouverte le 23 février de l'an de grâces (matinée) 2014...

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sphinx

PRÉ EN BULLE
Cette page n'est subventionnée par aucune collectivité territoriale,
car nous détestons la littérature de faussaires à la main d'organismes bidons ( Offices, fausses assos, EPCC...), instrumentalisés en sous main par des élus.
Quand, par le passé, les gouvernants, ou leurs porte-plumes serviles, se sont occupés de régenter art ou littérature, on a aussitôt
pu constater la régression mentale.


(avec la complicité de Léonor Fini, ici à droite)

Le mot "Bretagne" de ce titre n'implique aucune allégeance à un quelconque communautarisme, autonomisme ou indépendantisme. Il situe juste le lieu de la culture (et parfois de la langue) d'où nous écrivons. Notre regard essaie de porter plus loin que les Régions, les États, les continents... ou les galaxies, car nos territoires sont avant tout imaginés.

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On n'est pas à un jour près, ni à un mois.
On prend le temps, avant d'écrire, de tourner 7 fois la plume dans l'encrier des sentiments. On amène ses crayons de couleur, on s'écoute, o
n se cause et on se contredit courtoisement. Pour vos plaidoyers en faveurs du Front National, du pâté Hénaff, de la Légion étrangère, de l'Institut de Locarn, ou de l'agriculture productiviste, adressez plutôt vos textes à Minute ou à La France Agricole.

Depuis fin février 2014, sur cette page, déjà près de 400 articles (tous en ligne). Pour faciliter leur repérage, ils sont numérotés. Le moteur de recherche interne vous permet de trouver les thèmes abordés ou les personnes citées.

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  Il y a 4 mois, sur une autre page de ce site , je m’interrogeais à propos de la queue de comète de la nébuleuse Bonnets Rouges. Les cartes une fois distribuées entre les Glon, Troadec, Merret, Le Fur, Bernard, Le Mat, Vallérie, UDB, NPA, FO… lequel allait être le plus habile à tirer son épingle du jeu politique qui se profilait en arrière plan des premières failles affectant leur union sacrée ? Et surtout quelle carte allait jouer Le Drian pour récupérer son fief ? À lire l’analyse parue hier sur le site Breizh Info, l’hypothèse la plus plausible, avancée fin décembre, se confirmerait aujourd’hui.
JK


Vers une alliance Troadec – Le Drian aux régionales de 2015 ?

    Beaucoup se demandaient pourquoi le Parti socialiste, Jean-Jacques Urvoas en tête, se prononcent pour la réunification bretonne ainsi que pour une plus forte autonomie bretonne.
Il est en effet étonnant de voir des membres d’un parti traditionnellement jacobin et hostile aux identités régionales (ce ne sont pas Jean-Marc Ayrault, Bernard Poignant ou Marylise Lebranchu qui le contrediront) devenir quasiment des leaders des réformes allant dans le sens de plus d’autonomie pour la Bretagne et les Breton(ne)s. Etonnant également, du côté de Christian Troadec, de ne plus le voir s’exprimer depuis quelques mois sur les Bonnets Rouges, comme si le leader avait laissé tomber ses troupes qui, récemment encore, sont interpellées sur le terrain.

troadecDessin de Luz dans Charlie-Hebdo


    La réponse se trouve peut-être dans la perspective des régionales de 2015.
 De source proche du dossier, Jean-Yves Le Drian, qui sera de nouveau le leader de la gauche bretonne et Christian Troadec, un des leaders des Bonnets Rouges et du collectif « Vivre, décider et travailler au pays », se seraient rencontrés à plusieurs reprises et entendus sur une alliance pour les régionales de 2015.
Au premier tour, chaque leader mènerait ainsi sa liste, celle de Le Drian sur les thèmes du Parti socialiste et sur le bilan du conseil régional de Bretagne, quant Christian Troadec serait sur la ligne autonomiste de gauche qu’il a toujours défendu.
 Mais c’est au second tour qu’une fusion interviendrait entre les deux listes, offrant la possibilité à M. Troadec de redevenir vice-président du conseil régional.
bonnet
   Si l’intérêt pour Christian Troadec est évident (occuper une responsabilité au niveau régional) et que l’homme est connu pour apprécier les responsabilités, celui de Jean-Yves le Drian est tout simplement de sauver le Parti socialiste en Bretagne.

    En effet, après la défaite des municipales et celle qui se profile aux élections européennes, les élections régionales, intervenant un an plus tard dans un contexte d’austérité et de crise économique qui pourrait s’aggraver, viendraient définitivement sceller la Berezina du Parti Socialiste en Bretagne.
 En jouant la carte régionaliste à fond, Jean-Yves Le Drian abattrait donc une de ses dernières cartes pour continuer à exister en Bretagne. Et Christian Troadec aurait, ne lui en déplaise, le rôle d’idiot utile du Parti Socialiste, lui qui a pourtant toujours clamé aux Bretons sa différence et son incorruptibilité ….

    En face, aujourd’hui, seule la figure de  Marc Le Fur semble être à même de contrer le duo Le Drian – Troadec. Régionaliste convaincu, défenseur de la Bretagne mais également de valeurs de sociétés traditionnelles, homme résolument de droite, plusieurs fois élus et réélu, fédérateur et charismatique, le député (UMP) des Côtes d’Armor est, en coulisse, le candidat favori de nombreux élus de la droite bretonne, qui souhaitent se donner cette fois-ci les moyens de gagner. Affaire à suivre.

Publié par : redacbzhinfo 22 avril 2014

COMMENTAIRE le 26/04/14

-Je ne suis pas surprise, j'en aurais mis ma main au feu, l'alliance Troadec Le Drian était à parier !
Le Drian va sauver l'PS suite à sa municipale déculottée, l'a besoin de toutes les têtes sous tous les bonnets il ne sera pas regardant ... qu'importe la couleur des cheveux.
Que ce soit Le Drian ou Le Fur ... c'est tapis rouge pour le Tafta ! Mais bon
ça bouge, je ne sais pas si tu as entendu l'émission de Mermet hier :
TAFTA DRACULA

Iso

Mondialisation et démondialisation sont dans un bateau...

    "Ce monde n'est plus qu'un marché, une immense foire", écrivait Jules Vernes en 1863 dans Paris au XXe siècle, une fiction destinée à décrire le monde de 1960 ! Belle anticipation de ce que l'on appellera bientôt la mondialisation économique, devenue le cadre dans lequel les décisions de politique économique doivent forcément s'inscrire. Car tout se mesure désormais à l'aune de la compétitivité et de la capacité d'un territoire à attirer les multinationales et l'épargne du monde entier.
Les uns se réjouissent de cette situation, célébrant les vertus d'un capitalisme concurrentiel qui pousse à l'innovation, fait sortir de la pauvreté nombre de pays en développement et amène les gouvernants à s'entendre pour gérer des problèmes de plus en plus communs. Les autres dénoncent un pouvoir de plus en plus concentré entre les mains de grandes entreprises privées, une montée des inégalités et un modèle de croissance qui détruit la planète.

bataeau


    Et si la mondialisation ne méritait pas tant de louanges ni tant d'ignominies ? D'abord, parce que la violence des vents qu'elle fait souffler sur les économies paraît largement surestimée. L'ensemble des territoires du monde n'est pas internationalisé ; la mondialisation est loin d'être mondiale et elle ne se traduit pas par une uniformisation de la planète : le capitalisme reste pluriel. Et son poids statistique demeure mal connu : si au lieu de compter chaque exportation à sa valeur nominale on se contente de mesurer la seule valeur ajoutée par chaque territoire, si on enlève des mouvements d'investissements internationaux les flux artificiels liés aux stratégies d'optimisation fiscale, bref, si l'on cherche à mesurer la mondialisation réelle, son importance apparaît bien plus faible.
   
    Ensuite, la mondialisation de l'économie n'a jamais été un phénomène "naturel" qui serait propre au développement du capitalisme. Servie par les uns et contestée par les autres, elle connaît des phases de développement et de repli. Créée par un rapport de force, elle peut être amendée et maîtrisée, par un autre rapport de force. Pas tant sous la pression d'une "société civile internationale" contestataire, dont le souffle est retombé. Pas tant, non plus, sous le diktat de populismes nationalistes : dans les années 1930, par exemple, ce ne sont pas les politiques protectionnistes qui ont réduit les échanges internationaux, mais la chute de la croissance à laquelle s'est ajoutée une instabilité financière qui a tué le crédit lié au commerce international.
   
    Enfin, l'avenir n'est pas forcément à plus de mondialisation. Certaines forces structurelles poussent à son élargissement : la diffusion des technologies de l'information et de la communication, la volonté des pays pauvres de s'intégrer dans le marché mondial, la détermination des multinationales à s'implanter au plus près de marchés solvables, et celle des investisseurs financiers de trouver les meilleurs rendements.

    Mais d'autres forces tirent dans l'autre sens : la mondialisation financière recule, les multinationales semblent moins désireuses d'internationaliser leurs chaînes de valeur ajoutée pour privilégier des productions locales, la Chine va se recentrer sur son marché intérieur et peut être moins courir après les exportations…
    Bref, mondialisation et démondialisation sont aujourd'hui à l'oeuvre. L'avenir du capitalisme mondialisé n'est pas écrit.

Christian Chavagneux
Alternatives Economiques Hors-série n° 101 - avril 2014

rubens     Peut-être avez-vous manqué hier, à la télé, la bénédiction papale Urbi et Orbi, en direct de Rome. C’est bien dommage !
    Mais la parole magique du pape porte loin. Elle se transmet bien mieux qu’avec les ondes numériques terrestres. Sur un canal spirituel propre au Vatican, spécialement mis au point par le Saint Esprit, grand bidouilleur informatique céleste. Même un mécréant au fin fond d’un bois touffu, ou une mécréante touffue, au fin fond de sa gueule de bois, peuvent recevoir la bénédiction de manière valide. Il suffit d’y croire et l’onde passe à travers la peau. C’est le miracle permanent, offert à toute la chrétienté depuis 20 siècles et des poussières.

    Si vous avez loupé le tirage, vous pouvez rattraper votre sanctification au grattage. Il suffit pour cela d’un petit voyage à Jérusalem… malgré les réprimandes que vous ne manquerez pas d’essuyer à votre retour de notre ami Knoppy, qui veille à ce que l’écosystème de Terre Sainte ne soit pas saccagé par la horde touristique, ainsi que d’Iso qui proteste véhémentement contre la norme des 20kg de bagages maxi, imposée aux voyageurs partant en avion.

    Pâques est la grande fête de la chrétienté. « Jésus est ressuscité ! » Tout l’édifice catho repose sur cette affirmation.
    À Jérusalem c’est le lieu idéal pour la clamer sur tous les tons. Tant qu’à ressusciter avec Jésus, vous pouvez aussi y aller de tout votre délire. En période pascale, vous pourrez décharger, dans les rues et places de la ville sainte, votre sac intérieur, sans vous faire coffrer au commissariat. Envisagez plutôt un petit détour par l’hôpital psy Herzog de la cité. Ils y reçoivent chaque année des centaines de givrés, dopés à la religion : 1200 internés pour cause d'exaltation religieuse en 10 ans.

    La solution ?
   Elle nous est donnée par le Docteur Pesach Lichtenberg qui dirige le service : « les tranquillisants mineurs suffisent, et, dès que c’est possible, nous les réorientons vers leur pays d’origine. L’éloignement physique
-de Jérusalem-   contribue beaucoup à améliorer leur état. » (Télérama de cette semaine, page 19)

    Et notre praticien d’ajouter : « Si un jour le vrai Messie revenait, il passerait sûrement par mon bureau… »


NB : cf aussi un doc passionnant (que j’ai vu naguère et dont je cherche la référence) de Jean Dupré et Théo Robichet, intitulé : « Jérusalem à la folie ».

JK

faille

Gilles Knopp (en réaction au papier n°38)

einstein     À peine posé mon sac de voyage, voilà que mes deux protégés viennent me titiller les méninges à propos de ma compréhension personnelle de l’espace-temps. Il va me falloir relire Kant. C’est surtout lui, bien avant Einstein, qui a mis en avant ces deux catégories fondamentales, structurant la pensée humaine. Ce dernier adjectif laisse supposer qu’il y ait d’autres éventuels zoulous non humains qui pensent aussi. Peut-être dans d’autres galaxies ? Les américains viennent d’ailleurs de découvrir une exoplanète (Kepler 186-F) identique à la nôtre, à seulement quelques milliards d’années lumière de nous.

    Comme elle est un peu loin, pour l’instant restons sur la nôtre, qui n’est pas trop mal sous le soleil.
Maître Knoppy me reproche une mauvaise utilisation de l’espace. (cf plus bas ses commentaires à 35- Impressions turques )
Maîtresse Iso, une appréhension trop restrictive du temps. (cf son papier 36-Couper ? hors de question ! )

    Avec ces deux-là, qui savent stimuler les neurones, on va tout de suite à l’essentiel. Kant, pour éviter Alzheimer, en aurait fait comme moi ses deux premiers disciples. Ils m’obligent à pénétrer plus avant les abîmes nébuleux de mes méandres cérébraux. Je ne peux plus me passer d’eux. Essayez donc d’imaginer Don Juan sans Sganarelle, ou Don Quichotte sans Sancho Panza ?

    Va donc me falloir creuser plus avant, car ces catégories d’espace-temps sont liées comme fesses et culottes. En effet, si je me déplace dans l’espace, je constate aussitôt que le temps passe - que le tampax… hi, hi, hi ! comme ferait Sainte Bécassine, en mitonnant sa cuisine à la censure sur un site fourre-tout d’à côté, sur lequel nous avons tous les trois, jadis, beaucoup souffert de dénutrition chronique -.

    Knoppy ne veut pas aller trop loin. Iso veut faire plus long. Ce ne serait pas un peu contradictoire comme exigences ? Si je vais loin, c’est forcément long et si je veux faire long, faut bien que j’aille loin. Faudrait accorder vos fouets mes loulous ! Raymond Devos ou Fernand Raynaud, eux aussi disciples de Kant, ne vous diraient pas les choses différemment.

    Moi qui voulais jouer au guide suprême, je ne sais plus trop à quel sein me vouer. Celui, restrictif, de Knoppy, ou celui,shema généreux, d’Iso ?

    À la réfléchissitude, Il y a quand même une petite différence entre les deux. Si je décide, à la Knopp, de ne plus bouger, j’échappe à l’espace, mais pas pour autant au temps. Le temps est donc vainqueur de l’espace par KO au premier round.
Bravo Iso ! C’est lui qui, avec Gabrielle, guide mes espoirs. Ou qui les ruine, selon.
    Un baiser bien baveux de Johnny pendant une minute entière, ça doit être assez long. Un sermon d’une petite minute d'un curé de campagne c’est trop court pour qu’on puisse se convertir. Avec Bossuet ou Bourdaloue c’était des heures d’affilée, au point d’ailleurs de « faire souffrir la vessie des dévotes » qui, du coup, apportaient leur pot de chambre à l’église. En un mot, le long et le court, liés au temps, sont relatifs. Merci Einstein. Un peu comme le cru et le cuit. Merci Lévi-Strauss, inventeur du blue-jean.

    Pour en revenir à la longueur des articles, on dispose de noms spécialement étudiés pour : une brève, un entrefilet - à ne pas confondre avec un beefsteak - un édito, un billet, un reportage, une chronique, une enquête, une critique, une tribune libre et, quand on passe aux catégories supérieures, un opuscule, une nouvelle, un essai, un roman… Un peu comme en athlétisme : le 100 mètres, le 200 mètres, le 3000 mètres, le décathlon -où j’achète mes chaussettes-, le marathon… (le Pentateuque, par contre  concerne la bible)

    Ce n'est donc pas une question de normes, ma chère Iso, mais de convention tacite (auteur latin) et multi centenaire (depuis Gutenberg) entre auteur et lecteur.

 
    On va dire, pour faire simple, que, sur cette page, c’est plutôt le genre billet d’humeur ou édito, donc pas trop long.

    Mais que cela n’empêche surtout pas mes valeureux camarades de chambrée d’écrire à côté, sur leur temps libre, des essais ou des romans. Moi-même, pour ne pas me vanter, m’éventer, m’évider, m’éviter de m’inventer, j’en ai commis quelques-uns. Mon prochain, si je n’ai pas trop la flemme de le finir avant l’été, s’appellera « Métaphysique du lapin de garenne ». Une course à la carotte d’au moins 250 pages. Vous voyez, mes chéris, que je sais aussi faire long.


JK

COMMENTAIRES 20/04/14

-Cher justicier chevaleresque du minuteur décamètrique galaxien, pour faire court, j'ai apprécié
vivement que vous me transformiez en Sganarelle ou Sancho Pansa,  votre habileté légendaire
suggérant d'office que vous vous gardassiez les rôles de Don Juan et Don Quichotte de la mancha !
Ne croyez pas pour autant, cher ami de la plume agile, qu'après votre subtile et brillante tentative
de manipulation,  je raccourcirai comme il vous plaira. Non non non non, je n'en démordrai pas ! Et qui
m'aime me suivra, avec ou sans pot de chambre, comme il lui plaira !
Il en va ainsi que si nous écourtions tout à l'envi, mon cher ami, nous assisterions pour un peu et dans pas longtemps,
à la disparition totale, globale, mondiale, et fatale, des péliminaires ! Préliminaires qui contrairement à leur genre
sont plutôt du style féminin... Nous assisterions, à la disparition de nos rêves même d'espérance de jouissance partagée qui,
my god, sont déjà en voie d'extinction !
 
Gardons intact notre appétit, cultivons notre gourmandise, qu'il serait triste de faire court quand on a tellement envie
de faire long.
Iso
 
-La définition de normes, tant honnies par Madame Iso,
constituent toujours, pour peu qu’elles ne soient pas trop tatillonnes, une avancée pour la protection des citoyens, en proie, sinon, à l’appétit sans limite des margoulins ultra-libéraux.
Je connais aussi des clients qui mettent leur chat dans leur sèche-linge ou leur four à micro-ondes et qui se tournent ensuite vers les tribunaux pour demander réparation de leur préjudice, sous prétexte que les notices d’utilisation ne précisaient pas cette interdiction.
Christian

-"Tout ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément" écrivait Boileau. "Tendre en vers, mais cruel en prose", disait de lui Mme de Sévigné... ce qui laisse supposer que la dame avait peut-être aussi échangé avec lui quelques préliminaires (elle n'avait que 10 ans de moins que lui)... ce qui n'empêchait pas, par ailleurs, notre auteur de bien ciseler ses courtes maximes.
Toujours le même problème : ne mélanchon pas trop genres littéraires et vie amoureuse. Ils ne se recoupent pas totalement.
Quant à Sganarelle et Sacho Panza, je les ai toujours préférés à leurs maîtres, que je trouve toujours un peu casse-couilles. Une affaire de complexité, de subtilité et de... gourmandise.
JK

   J'avais commencé à narrer mes tribulations assurancesques sur un autre blog (que je nommerai toujours pas), et d'innombrables lecteurs, restés sans nouvelle depuis la fin de l'épisode 4 de la saison 1, me font part quasi-quotidiennement de leur anxieuse solidarité en insistant vigoureusement pour que je les informe enfin du dénouement de ma saga. Qu'ils en soient ici remerciés, tant de sollicitude m'émeut ! Le service qualité de l'assureur dont il est question (dont je tairai le nom pour d'évidentes raisons éthiques) s'était même fendu d'un courriel à la rédaction pour proposer une résolution rapide de mes soucis, ce qui prouve :
a – qu'ils ont un moteur de recherche ultra-performant, limite NSA/CIA/KGB/ DCRI,
b – que c'est seulement quand on commence à faire un peu de foin que les choses bougent...


    Tels la teigne et le morbac réunis, je suis pugnace, aussi avais-je décidé de ne pas me laisser
maisondécourager par les multiples obstacles et les innombrables mauvaises volontés placées intentionnellement en travers de ma route. Une fois terminée la relation de mes tribulations sur un mode débridé, ce qui m'a procuré un genre de soulagement psychologique, j'ai envoyé une bafouille recommandée au dirlo, celui dont la signature figure sur tous les courriers types que me balance l'ordinateur (d'ailleurs à sa place, je me méfierais...). Le truc poli toujours, mais argumenté et motivé.
    Eh ben, incroyab', deux jours après, son secrétariat m'appelle ! Moi, un obscur sociétaire, un misérable lombric insignifiant, celui-là même qui ne recueille habituellement guère plus de considération qu'un lamentable étron canin déposé dans le caniveau, je reçois un coup de fil de la secrétaire du boss ! J'étais tellement sidéré que j'ai même pas eu la présence d'esprit de lui chanter le jingle maison. Tout allait rentrer dans l'ordre ! « Bwana patwon y'en a donné instwuctions » m'assura-t-elle.
    Et 48 heures plus tard, un autre appel du responsable départemental m'informe très courtoisement qu'on lui a demandé de clore le chapitre. Attention, hein, aucune illusion je n'ai ! En interne, ça devait donner : - Bon, Coco, va quand même falloir refiler sa thune au casse-burnes (c'est moi !), histoire qu'il nous lâche un peu la grappe. Tu t'en charges ! Mais ça, j'ai pas entendu, j'ai eu que la version polie.

    Donc il n'aura fallu qu'une douzaine de jours, pour que ENFIN, ils recalculent le montant des cotisations à venir en opérant la soustraction des mensualités payées en double. Onze mois de bagarre pour obtenir une régularisation, tu 'ois le genre... Dans la foulée, y z'ont même réglé le coup du local et de l'assurance pro ! Avec un tarif raisonnable, même que !                                                 dessin
    Histoire de bien enfoncer le clou, j'avais également émis le souhait d'un « geste commercial significatif ». Alors là, en définitive, y m'ont bien fait sentir que j'exagérais un tantinet. Mais pour ne pas passer pour des rapiats, le responsable départemental, toujours lui, le malheureux chargé d'aller au charbon, a encore été désigné pour m'amadouer avec des breloques de pacotille et des verroteries. Mais attention ! Quand même pas un simple calendrier ou un stylo estampillé Groupama ! Les cadeaux pour les VIP ! J'ai demandé, plein d'espoir, s'il était besoin de passer à l'agence en fourgon mais on m'a dit que ça tiendrait largement dans une simple automobile. Normalement, il faut pas trop l'ébruiter, mais comme ça restera entre nous, je ne peux résister au plaisir de partager ma joie... Eh ben j'ai eu un joli petit sac à dos, juste assez grand et assez solide pour contenir un journal pas trop lourd (genre Le Télégramme mais sans le supplément week-end ), une calculette de bureau et une boîte un splendide coffret de trois échantillons de thé avec une boule à infuser ! Caisse vous dites de ça ? Y se sont pas foutus de ma gueule hein ? Non ? Si ?

cerise    Ah oui, amis lecteurs, un dernier point ! Comme j'ai tronçonné ma télé, vous allez peut-être pouvoir me renseigner. Elle existe toujours Cerise ? Vous savez bien, l'espèce de blondasse assez tarte (Cerise ! Tarte ? hi-hi-hi) avec une robe à pois verts qui parle comme si elle s'adressait à des crétins demeurés ? Mais siiii, rhôôô, ils l'ont même changée deux ou trois fois, les publicitaires ; à la fin y z'avaient embauché une Lettone ou un de ces pays à la con où les filles sont bien moins chères et pas trop  farouches...

    Bon, eh ben Cerise, c'est même pas certain qu'elle ait ses papiers en règle. Alors heureusement qu'on a finalement trouvé un arrangement avec ses patrons, passque sinon, je les aurais balancés à Manuel Valse* (* c'est essprès cette orthographe, c'est pour pas être pisté) !

    Pour conclure cette conclusion, je suis donc la preuve vivante qu'un bref courrier vaut mieux qu'un long discours téléphonique, ce qui m'a permis en outre d'échapper à l'exécrable chansonnette : Grooooooupamaah : toujours-toujours là pour moi... pi-doum pi-doum pi-doum...

Gilles Knopp



COMMENTAIRES 18/04/14

-Bonjour Gilles, je vous remercie d'avoir pris le temps de m'écrire et merci pour votre excellent témoignage. Sachez que vous avez bien fait, je serai toujours toujours là pour vous, et pour répondre à toutes vos questions en matière d'assurances et de banques. Sachez que GROUPAMA et moi sommes très heureux d'avoir satisfait à votre demande et d'avoir enfin clôturé votre dossier contentieux. Nous avons mesuré combien vous avez apprécié notre dédommagement et n'ignorons plus que vous en faites bon usage. Je ne puis malheureusement pas répondre favorablement à vos multiples invitations à venir déguster chez vous, et en dehors des heures de bureau, les trois échantillons de thé que vous avez reçus avec la boule à infuser. J'ai apprécié votre insistance mais ne pourrai définitivement pas me libérer.
 
Je n'en reste pas moins à votre entière disposition pour toute modification de vos contrats.
Recevez mon cher Gilles, en toute discrétion, ce très joli T-shirt blanc à pois verts taille XXXL, il s'accordera parfaitement à votre couleur de cheveux quelle qu'elle soit.
 
A très bientôt pour le règlement de votre prochaine échéance majorée du 01/05/2014
 
Cerise